Je suis progressiste, radical et optimiste sur la capacité des humains à prendre soin d’eux-mêmes et de leur planète et à changer le monde pour le meilleur.

Après avoir été un jeune révolté, développant des idées politiques et construisant des utopies, j’en suis venu à comprendre qu’un enjeu crucial n’est pas seulement “Où veut-on aller ?” mais “Comment y parvient-on ?”

Cependant, je ne suis pas sûr que la politique soit la voie la plus efficace aujourd’hui. Si je pensais que la politique était la solution, je n’hésiterais pas à me lancer en politique moi-même.

Bien-sûr, la politique a de l’importance, comme elle en a toujours eu depuis l’invention de nos sociétés démocratiques. Mais aujourd’hui, les hommes et femmes politiques les plus volontaires ont beaucoup de difficultés non seulement à se faire élire mais surtout à réaliser ce qu’on attend d’eux une fois élus.

Pour changer les choses plus vite, le travail des associations, des ONG, des entrepreneurs et des inventeurs a au moins autant d’importance. En particulier, la technologie apporte une nouvelle dimension à la démocratie.

Internet a déjà commencé à révolutionner le rapport des citoyens à la politique. Déclencheur de révolutions, c’est surtout un vecteur d’information hors de tout contrôle. Les réseaux sociaux jouent ainsi par exemple une large part dans la critique des violences policières racistes aujourd’hui aux États-Unis. Vu l’importance d’Internet, il est d’ailleurs préoccupant que des pays comme le Royaume-Uni et la France cherchent désormais à le contrôler.

Des outils généralistes tels que le sont les réseaux et médias sociaux ne suffiront cependant pas. Des outils plus spécialisés sont nécessaires et un exemple préliminaire de cela serait le site web de l’organisation Avaaz. Le militantisme politique de tous les jours est utile aussi.

L’argent, c’est le pouvoir. En cela, les philanthropes peuvent avoir un impact majeur. Quant aux gens qui ont de grosses fortunes mais ne les utilisent pas dans le bon sens, ils portent une lourde responsabilité dans l’état du monde d’aujourd’hui.

C’est pourquoi, je souhaite inventer de nouvelles techniques et de nouveaux modes d’action pour faire progresser la société, sans pour autant renoncer à un militantisme plus traditionnel.

Au fait, n’oublions pas que si nous pouvons faire du monde un endroit meilleur, il s’agirait de ne pas le détruire pour commencer.